Le meilleurs des VFX – CGI, mais aussi le pire !

 

Depuis plusieurs années les films qui sortent au cinéma nous éblouissent par leurs effets spéciaux et leurs visuels. La technologie évolue et les effets spéciaux aussi. Permettant une plus grande liberté artistique, voire même plus de folie dans les scènes d’actions ou les paysages à couper le souffle. Et avec de telles prouesses derrières nous il est facile d’imaginer que les prochaines années à venir nous réservent des films encore plus impressionnants.

 

Que sont VFX et CGI ?

Les VFX sont les effets visuels. Ils se font généralement à l’aide d’un logiciel afin de venir s’ajouter et s’harmoniser sur une scène réelle.

Les CGI, ou imagerie générée par ordinateur, sont l’utilisation de l’infographie sur un support médiatique. Ce sont les effets qui permettent entre autres de remplacer le maquillage, comme pour le visage de Voldemort dans Harry Potter, ou le visage de Harvey Double Face dans Batman The Dark Knight. Un simple maquillage n’aurait pas rendu le niveau de détail et de peur que ces deux visages dégagent.

Les effets spéciaux s’invitent de plus en plus sur les grands écrans et cette « mode » de plus en plus populaire dans les films à gros comme à moyen budget découlent de plusieurs facteurs :

Les villes sont gourmandes : Lors de tournages « réels » il est parfois indispensable de « louer » un bâtiment célèbre (comme le Louvre dans le Da Vinci Code) ou encore une ou plusieurs rues, et cela à généralement un coût.

Les villes demandent beaucoup d’argent pour bloquer une rue afin de tourner une scène, et là où une ville réclame énormément d’argent, les effets spéciaux en demandent bien moins et sont donc plus rentables. Il sera donc plus intéressant financièrement pour un réalisateur de modéliser la rue en question que de se déplacer physiquement sur place.

Pour reprendre l’exemple du Da Vindi Code, l’équipe n’a pu tourner qu’une seule journée au Louvre et la plupart des scènes ont donc été faites en images de synthèse.

 

Un gain de temps et d’argent : Un changement de mode : Si avant beaucoup de films construisaient eux même leurs décors et que les effets spéciaux étaient faits main, comme les dinosaures de Jurassik Park avec des « marionnettes » géantes actionnées mécaniquement ou encore les premiers effets spéciaux de Méliès, la tendance se tourne de plus en plus vers les effets numériques qui sont moins chers et plus rapides à mettre en place. Il est en effet plus facile de modéliser un dinosaure géant sur écran et de le bouger à sa guise lors de la post-production que de devoir manier un dinosaure géant de plusieurs mètres pour chaque déplacement et chaque scène. Cela représente un gain immense de temps.

 

Le monde des effets spéciaux numériques n’est pas tout rose :

Pourtant le risque de rater ses effets est présent et certains films voient le résultat final raté ou peu convaincant, comme le dernier Indiana Jones, certains effets se voient et sortent le spectateur du film.

Deuxièmement les effets numériques deviennent tellement présents que le monde s’y est habitué et cela risque aussi de dévaloriser ce travail. Le film Gravity est un excellent exemple, le film repose presque entièrement sur des CGI et doit son succès financier à ces derniers et pourtant la boite chargée des CGI a été très mal payée et n’a pas pu profiter financièrement du succès du film.

Une injustice de plus en plus présente pour les studios de VFX et CGI pour qui il est devenu très compliqué de faire des profits sur les films sur lesquels ils travaillent. En terme de chiffre, sur une bonne année, ces studios font en général 5% de profit, ce qui n’est rien comparé aux profits générés par les films.

 

Il y a différents problèmes liés à ceci :

Les subventions fiscales : D’autres pays offrent des subventions qui font du tort à la concurrence internationale. Un studio qui bénéficie de subventions pourra offrir une réduction de taxes de 30 à 35% du travail. Cela veut dire que le studio de cinéma n’aura pas à débourser cette somme pour payer le studio de VFX, c’est donc un avantage plus que déloyal envers les studios ne bénéficiant pas de ces aides.

La délocalisation / sous-traitement : De nombreux aspects des effets spéciaux comme les retouches photos sont sous-traitées en Chine ou en Inde par les studios de cinéma car cela leur revient bien moins cher. Encore du travail et une source de revenu en moins pour les studio américains ou européens.

La pression des studios : Les studios de cinéma tendent à exercer une pression énorme sur les studios VFX afin qu’ils réduisent leurs coûts de production ainsi que leurs délais. Les studios de cinéma cherchent à avoir plus de travail pour moins cher, et demandent même aux studios d’ouvrir des succursales dans des pays subventionnés afin de réduire encore plus leurs coûts. Pour les studios qui ne peuvent pas se le permettre c’est presque une mise à mort car ils ont moins de contrats et ne peuvent survivre avec les bas prix qui leurs sont réclamés par les studios.

Le temps : Comme dit plus haut, les studios, en plus de vouloir payer moins cher, veulent que ce soit plus rapide. Cela à de terribles conséquences sur plusieurs aspects : Là où avant un studio VFX travaillait sur un an, les studios de cinéma demandent de travailler en 6 mois, cela engendre une pression énorme sur les studios de VFX qui doivent faire beaucoup d’heures supplémentaires non payées par les studios de cinéma.

Le monde des effets spéciaux est donc en souffrance ces dernières années et la tendance ne va pas à l’amélioration. La surabondance des effets spéciaux joue un rôle dans cet état et il est intéressant de se demander si une image numérique peut aussi bien remplacer une vraie marionnette mécanique et avoir autant d’impact. Peut-être serait-il intéressant de mixer les deux types d’effets spéciaux et redonner un second souffle aux studios de VFX et CGI.

 

 

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